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Quantité d'information : en parler... correctement !

Ce post fait suite à une discussion que j'ai eue avec mon collègue de bureau. J'étais en train de rédiger un document et je devais indiquer une quantité d'information. J'avais écrit « 32 Ko » pour signaler une quantité de 32 kilooctets. À ce moment, mon collègue m'a interpellé en m'indiquant que le préfixe « kilo » est utilisé pour les puissances (1000 octets) alors qu'ici, travaillant avec des octets, je voulais indiquer (1024 octets). Après quelques recherches, j'ai pu découvrir qu'une norme existe pour indiquer les multiples de puissances de 2, que je vous partage ici.

Bit, octet et byte

Pour rappel, quand on travaille en binaire, l'unité de base est le bit qui peut prendre deux valeurs possibles : 0 et 1. Ce nom provient d'ailleurs de la contraction de « binary digit » (nombre binaire). On a ensuite l'octet qui est une suite de 8 bits et se note par un « o » minuscule. Enfin, il reste le byte qui indique simplement un ensemble de bits adjacents et se note par un « B » majuscule.

Tout cela peut porter à confusion. Il faut distinguer « 4 Gb » qui indique bel et bien quatre gigabits de « 4 GB » qui indique quatre gigabytes. Aussi, pour autant que, dans le contexte en question, on parle de bytes de 8 bits, on pourra alors aussi écrire « 4 Go ».

La norme CEI 60027-2

La Commission Électrotechnique Internationale (CEI) a établi une norme permettant de désigner les multiples de . Suivant cette norme, il ne faut plus utiliser le préfixe « kilo », mais bien « kibi ». Ainsi, pour représenter 1024 octets, il faudra parler de « kibioctets » et noter « Kio » au lieu de « Ko ». Cet usage n'est malheureusement pas encore assez répandu, mais il est bel et bien le seul qui est correct. Les différents préfixes qui sont définis par la norme sont [1] :

« kibi », « mébi », « gibi », « tébi »...

Il faut également faire attention aux mauvais usages abusifs faits dans le domaine commercial. En effet, si on vous propose par exemple un disque dur de 100 Go, il faut savoir qu'en réalité, cela correspond à une quantité de 93,13 Gio (gibioctets), ce qui pourrait biaiser l'acheteur qui pensait acheter 100 Gio.

Usage pratique

Lorsqu'on parle de multiples de 1024, il faut utiliser Kio, Mio, Gio, Tio... mais lorsqu'on parle bel et bien de multiples de 1000, il faut utiliser Ko, Mo, Go, To... Ce dernier cas est notamment utilisé pour les bandes passantes. On dira par exemple « 1 Mb/s » pour indiquer un bande passante de un mégabit à la seconde. De plus, il ne faut faire attention à ne pas confondre « Mb » pour mégabit avec « MB » pour mégabyte.

Toutes ces quantités d'information ne font que croitre. Il y a quelques années, on en était encore aux disquettes dont les plus courantes avaient une capacité de 1440 Kio. Aujourd'hui on en est avec des clés USB dont la capacité se compte en Gio et avec des disques durs pour lesquels on utilise plutôt les Tio. Et qu'en est-il donc de l'ordre de grandeur suivant, à savoir les Pio ? Vous pouvez en savoir plus en lisant un article sur lequel je suis tombé en me renseignant sur la norme CEI 60027-2 : « Memory Sizes Explained - Gigabytes, Terabytes & Petabytes in Layman's Terms » [2].

En espérant que ce post vous aura un peu éclairci les idées, je vous souhaite de parler dorénavant correctement des unités d'information et de répandre l'usage correct de la norme CEI 60027-2 ! 😀

Références

[1] http://fr.wikipedia.org/wiki/Octet
[2] http://www.makeuseof.com/tag/memory-sizes-gigabytes-terabytes-petabytes/